Sali, dénigré, rabaissé dans les médias de tout bord.
La vérité a tout de même fini par éclater.
En respect, à l'âme de l'unique King of Pop je fais l'écho de cette nouvelle qui m'a glacé le sang.
Au moins, maintenant tout le monde le sait.
L'homme au visage d'enfant a fini par rejoindre les rangs des anges.
Qu'il puisse reposer en paix.
Interprète de l'inégalable Billie Jean… Paix à ton âme!
mardi 30 juin 2009
Comment anéantir un King of Pop, expliqué aux nuls
samedi 27 juin 2009
Michael Jackson, des souvenirs impérissables
Pour tout jeune de mon âge, Michael Jackson fut et restera une des voix des plus illustres qui aura bercé toute notre enfance.
Dés que j’ai découvert les joies de la musique, et qu’avec la somme de 60 dinars, que j’étais le plus heureux du monde d’avoir pu récolter au terme d'un aïd des plus prolifiques, j’avais acheté un walkman d’occasion de marque Sony avec un écouteur flambant neuf qui avait quand-même la prétention de coûter autant que l’appareil.
Les deux premières cassettes que je m’étais empressé d’acheter c’était l’album History et une cassette qui rassemblait une très belle brochette de rappeurs français et américains dont notamment le brillantissime Tupac.
Ce qui était magique avec la musique de Michael, c’est sa capacité d’émouvoir sans que l’on comprenne pourquoi il hurle, ni même le titre de la chanson.
Je me rappelle très bien avoir fredonné à longueur de journées le refrain de « They don’t care about us » sans jamais saisir la portée de ces mots. Je devinais tout de même, que c’était une chanson engagée et cela suffisait amplement à ce que je milite corps et âme pour cette cause que je ne connaissais pas.
J’ai souvent pleuré en écoutant « You are not alone » avec toujours la même ignorance de la langue de Shakespeare.
J’ai aussi vainement tenté d’imiter Michael dans son célèbre Moonwalk et dans toutes les danses qu’il effectuait en vraie bête de scène. C’était la femme de ménage, qui m’avait sévèrement grondé une fois, parce que certains gestes qui étaient propres à Michael étaient obscènes selon elle. Cela ne m’a rendu que plus attaché à mon idôle de l'époque.
C’était par la suite à travers son jeu-vidéo sur la console Mega Drive qui s’intitulait lui aussi Moonwalk si mes souvenirs sont bons et qui m’a tellement émerveillé et retenu mon attention.
Avec l’âge et certaines expériences traumatisantes, mes goûts musicaux se sont radicalisés. Mais j’ai toujours gardé cette nostalgie du grand King of Pop.
Aujourd’hui, et à l’annonce du décès du génial Michael, je ne suis pas aussi triste que ne le laisserait croire une telle nouvelle.
C’est surement parce que si Michael est mort son art est immortel. Pour devenir une légende, tout artiste se doit de surprendre son public même dans sa mort. Et malgré l’annulation de la tournée d’adieux, j’estime que Michael a largement réussi sa révérence.
mercredi 24 juin 2009
Quand l’Iran met un genou à terre, toute la planète jubile
Sans vouloir revenir sur les circonstances du déclenchement de cette grande discorde qui frappe de plein fouet l’Iran ces derniers jours et la violente répression des forces de l’ordre (ou du désordre) qui tirent aveuglément sur la foule pissant sur les conventions et crachant sur la dignité humaine.
Ce qui me frappe le plus, c’est la réaction de l’occident vis-à-vis de cette crise. Les éternels donneurs de leçon en matière de « savoir-vivre », de démocratie et de respect des droits de l’homme.
Je me permets aussi de leur donner des leçons. La France par exemple, en 2005 (si ma mémoire est bonne) avec les évènements des banlieues et le châtiment réservé par les hommes de Sarko, alors ministre de l’intérieur français qui avait tout amorcé en proférant l’ignoble expression « je vais les nettoyer au karcher ».
Mais, là aucun pays arabe ou musulman ou même tiers-mondiste n’avait le droit de débattre là-dessus. Parce que nous, on n’y comprend rien. Alors qu’eux, ils ont mis au monde toutes les valeurs nobles qui régissent ce monde.
Quant aux states et à leur « chien obéissant » alias Tony Blair (pour ne pas citer le tout nouveau), qu’ils apprennent à traiter les détenus avant de venir faire les beaux dans des conférences de presse. Abu Ghraïb en Irak et Guantanamo à Cuba en attestent largement.
Les violations, les dépassements, ils en sont passés maîtres, eux aussi.
Si un pays leur tient tête et n’affiche pas de prime-abord une allégeance sans failles aux grandes puissances de ce monde. Ils n’ont aucun scrupule à semer la discorde dans un peuple qui n’avait pas la belle vie certes en dépit des immenses richesses du pays, mais qui ne mourrait pas dans les rues sous les balles de leurs compatriotes.
Ils renversent les régimes (alimentaires) et dérèglent la physiologie des peuples. Ils approuvent des présidents et provoquent la chute de bien d’autres.
L’Iran est une démocratie et rien ne prouve que les élections aient étés truqués si ce n’était le doute entretenu et attisé par l’occident qui ne savait plus quoi faire de ce mauvais-élève qu’est l’Iran.
Ils n’ont que faire du sang des innocents qui coule à flots ici et là. Leurs consciences se lavent automatiquement et ils n’auront aucun mal à s’endormir demain et après demain. Quand nous avons inventé l’algèbre c’était surement pour mieux dénombrer nos morts. Quant à eux, ils se sont très vite mis à la géométrie pour mieux planifier l’impact des balles sur nos corps sans défense.
Au diable les semeurs de troubles. Et vive le sang du peuple sur le trottoir. Les maux d’aujourd’hui feront les victoires de demain !
Ce qui me frappe le plus, c’est la réaction de l’occident vis-à-vis de cette crise. Les éternels donneurs de leçon en matière de « savoir-vivre », de démocratie et de respect des droits de l’homme.
Je me permets aussi de leur donner des leçons. La France par exemple, en 2005 (si ma mémoire est bonne) avec les évènements des banlieues et le châtiment réservé par les hommes de Sarko, alors ministre de l’intérieur français qui avait tout amorcé en proférant l’ignoble expression « je vais les nettoyer au karcher ».
Mais, là aucun pays arabe ou musulman ou même tiers-mondiste n’avait le droit de débattre là-dessus. Parce que nous, on n’y comprend rien. Alors qu’eux, ils ont mis au monde toutes les valeurs nobles qui régissent ce monde.
Quant aux states et à leur « chien obéissant » alias Tony Blair (pour ne pas citer le tout nouveau), qu’ils apprennent à traiter les détenus avant de venir faire les beaux dans des conférences de presse. Abu Ghraïb en Irak et Guantanamo à Cuba en attestent largement.
Les violations, les dépassements, ils en sont passés maîtres, eux aussi.
Si un pays leur tient tête et n’affiche pas de prime-abord une allégeance sans failles aux grandes puissances de ce monde. Ils n’ont aucun scrupule à semer la discorde dans un peuple qui n’avait pas la belle vie certes en dépit des immenses richesses du pays, mais qui ne mourrait pas dans les rues sous les balles de leurs compatriotes.
Ils renversent les régimes (alimentaires) et dérèglent la physiologie des peuples. Ils approuvent des présidents et provoquent la chute de bien d’autres.
L’Iran est une démocratie et rien ne prouve que les élections aient étés truqués si ce n’était le doute entretenu et attisé par l’occident qui ne savait plus quoi faire de ce mauvais-élève qu’est l’Iran.
Ils n’ont que faire du sang des innocents qui coule à flots ici et là. Leurs consciences se lavent automatiquement et ils n’auront aucun mal à s’endormir demain et après demain. Quand nous avons inventé l’algèbre c’était surement pour mieux dénombrer nos morts. Quant à eux, ils se sont très vite mis à la géométrie pour mieux planifier l’impact des balles sur nos corps sans défense.
Au diable les semeurs de troubles. Et vive le sang du peuple sur le trottoir. Les maux d’aujourd’hui feront les victoires de demain !
dimanche 21 juin 2009
Mélancolie, sors de ce corps !
C’est au moment où ma vie prend des tournures auxquelles je n’aurais pas aimé assister que les mots me hantent et s’alignent spontanément prêts à être publiés.
J’ai longtemps cherché un sens à ma vie. A l’heure qu’il est, je pense qu’hélas, je n’en ai pas encore trouvé.
Pourtant, j’ai essayé bien des voies. J’ai cassé tant de fois ma voix.
J’ai été pieux, j’ai été turbulent, j’ai été pyromane, j’ai été artiste, j’ai été révolté, j’ai été amoureux, j’ai été haineux, j’ai été tolérant et j’ai même été prétentieux. Aujourd’hui, avec un peu de recul, je ne suis plus qu’un mélange de tout cela avec quelques vestiges de principes et quelques sautes d’humeur plus fréquentes.
A l’école du bonheur, j’ai trop souvent été cancre voire même absent à l’appel.
Personne ne s’est inquiété pour moi. Et tant mieux finalement.
Comme Baudelaire, mon spleen est un état de base et tout le reste n’est que passager.
Cependant, ma mélancolie évolue avec le temps. Elle agonise quand je succombe aux charmes d’une douce brune, ou quand je dévore une œuvre littéraire. Elle fanfaronne quand je ne vois plus d’issue, quand j’assiste, impuissant, à des injustices qui me touchent directement ou indirectement via un peuple qui lutte témérairement pour affirmer son existence.
J’ai su au fil des jours apprécier la tristesse. Me réjouir parfois de la retrouver après une longue période d’absence.
Elle a ce goût à la fois doux et amer que j’ai appris à estimer.
La vie, je trouve, avec ses aléas, ses peines, ses joies, ses hauts et ses bas, n’est qu’un film d’auteur sans intérêt dont on ne perçoit nullement le sens mais dont le seul génie nous hypnotise et nous laisse admiratif comme face à une œuvre d’art aussi grandiose qu’inutile.
Que dire de plus ?
Il y a tellement à en redire…
Mais je laisserai le soin au silence pour conclure cette note et qui mieux que lui peut prétendre aimer le spleen ?
J’ai longtemps cherché un sens à ma vie. A l’heure qu’il est, je pense qu’hélas, je n’en ai pas encore trouvé.
Pourtant, j’ai essayé bien des voies. J’ai cassé tant de fois ma voix.
J’ai été pieux, j’ai été turbulent, j’ai été pyromane, j’ai été artiste, j’ai été révolté, j’ai été amoureux, j’ai été haineux, j’ai été tolérant et j’ai même été prétentieux. Aujourd’hui, avec un peu de recul, je ne suis plus qu’un mélange de tout cela avec quelques vestiges de principes et quelques sautes d’humeur plus fréquentes.
A l’école du bonheur, j’ai trop souvent été cancre voire même absent à l’appel.
Personne ne s’est inquiété pour moi. Et tant mieux finalement.
Comme Baudelaire, mon spleen est un état de base et tout le reste n’est que passager.
Cependant, ma mélancolie évolue avec le temps. Elle agonise quand je succombe aux charmes d’une douce brune, ou quand je dévore une œuvre littéraire. Elle fanfaronne quand je ne vois plus d’issue, quand j’assiste, impuissant, à des injustices qui me touchent directement ou indirectement via un peuple qui lutte témérairement pour affirmer son existence.
J’ai su au fil des jours apprécier la tristesse. Me réjouir parfois de la retrouver après une longue période d’absence.
Elle a ce goût à la fois doux et amer que j’ai appris à estimer.
La vie, je trouve, avec ses aléas, ses peines, ses joies, ses hauts et ses bas, n’est qu’un film d’auteur sans intérêt dont on ne perçoit nullement le sens mais dont le seul génie nous hypnotise et nous laisse admiratif comme face à une œuvre d’art aussi grandiose qu’inutile.
Que dire de plus ?
Il y a tellement à en redire…
Mais je laisserai le soin au silence pour conclure cette note et qui mieux que lui peut prétendre aimer le spleen ?
vendredi 19 juin 2009
L’enfant qui sommeille en nous
Cette peur soudaine du noir quand un bruit surgit du milieu des ténèbres.
Cette sensibilité à fleur de peau.
Cette humeur capricieuse.
Ces larmes versées face au désarroi des autres.
Cette révolte et cette insatiable envie de changer le monde.
Cette boulimie d’oxygène et de vie.
Cette innocence qui subsiste au fond des yeux même après avoir succombé à toutes les tentations du monde et après bravé l’interdit.
Cette voix trempée de tendresse qui sait consoler quand les adultes fuient.
Ces yeux rivés vers l’horizon qui n’acceptent pas l’amertume de la défaite et la combattent à coups violents d’optimisme irradiant autour d’eux.
Cette malice, cette sensation de toute puissance, ces idées extravagantes, cette vérité spontanée qui émane de cette bouche ornée de dents de lait.
Se demander légitimement si dieu existe vraiment ou si nous avons juste atterri par erreur sur cette planète où l’on s’entretue en toute jouissance. Se sentir parfois étranger et vouloir à tout prix revenir sur Mars ou Platon…
Regarder la lune comme un chez-soi lointain. Ressentir l’amertume de l’exil.
Ces passages chez le dentiste pour les extraire une à une… « Ô mer, prends cette dent d’âne en offrande et offre moi en échange une dent de gazelle » avant de lancer sa dent défunte dans les vagues.
Aimer une fille sincèrement, sans arrière-pensées… De cet amour limpide, passionnel et grandiose. Chanter son amour aux oiseaux…
Son premier baiser. Sa première escapade dans le royaume des amoureux…
Et puis en un instant prendre l’ascenseur émotionnel pour rejoindre le rang des blessés de cette guerre qu’est l’amour.
Avoir en tête une interminable liste de projets impossibles que l’on se jure de mettre en œuvre…
On croit tous l’avoir enterrée à jamais de notre existence, cette âme pure de notre tendre enfance… Elle finit souvent par ressurgir.
Mais qu’a-t-il fait de sa vie celui qui a assassiné cette âme d’enfant qui sommeille en lui ?
Cette sensibilité à fleur de peau.
Cette humeur capricieuse.
Ces larmes versées face au désarroi des autres.
Cette révolte et cette insatiable envie de changer le monde.
Cette boulimie d’oxygène et de vie.
Cette innocence qui subsiste au fond des yeux même après avoir succombé à toutes les tentations du monde et après bravé l’interdit.
Cette voix trempée de tendresse qui sait consoler quand les adultes fuient.
Ces yeux rivés vers l’horizon qui n’acceptent pas l’amertume de la défaite et la combattent à coups violents d’optimisme irradiant autour d’eux.
Cette malice, cette sensation de toute puissance, ces idées extravagantes, cette vérité spontanée qui émane de cette bouche ornée de dents de lait.
Se demander légitimement si dieu existe vraiment ou si nous avons juste atterri par erreur sur cette planète où l’on s’entretue en toute jouissance. Se sentir parfois étranger et vouloir à tout prix revenir sur Mars ou Platon…
Regarder la lune comme un chez-soi lointain. Ressentir l’amertume de l’exil.
Ces passages chez le dentiste pour les extraire une à une… « Ô mer, prends cette dent d’âne en offrande et offre moi en échange une dent de gazelle » avant de lancer sa dent défunte dans les vagues.
Aimer une fille sincèrement, sans arrière-pensées… De cet amour limpide, passionnel et grandiose. Chanter son amour aux oiseaux…
Son premier baiser. Sa première escapade dans le royaume des amoureux…
Et puis en un instant prendre l’ascenseur émotionnel pour rejoindre le rang des blessés de cette guerre qu’est l’amour.
Avoir en tête une interminable liste de projets impossibles que l’on se jure de mettre en œuvre…
On croit tous l’avoir enterrée à jamais de notre existence, cette âme pure de notre tendre enfance… Elle finit souvent par ressurgir.
Mais qu’a-t-il fait de sa vie celui qui a assassiné cette âme d’enfant qui sommeille en lui ?
Le nouveau spectacle de Lotfi Abdelli, l’état de l’humour tunisien et le piratage
Lotf Abdelli, vous connaissez surement ce jeune acteur, à l’affiche de la quasi-totalité des films et feuilletons tunisiens depuis au moins cinq ans.
D’abord danseur, puis découvert par le grand public à travers (feu) Chams Alik, cette émission à succès qui passait sur Canal Horizon. J’avoue, j’étais fan de son humour, de sa manière de se moquer et de son image d’anarchiste jusqu’au jour où je le trouvais un peu trop présent, un peu trop encombrant sur la scène médiatique tunisienne (A l’instar de son confrère Med Ali Ben Jemâa, l’homme qui pointe son visage dans un film plus vite que son ombre).
Mais ce que je trouve absolument inadmissible chez lui, c’est sa prétention.
Je l’ai vu à maintes reprises au centre-ville de Tunis, il marchait en regardant à droite et à gauche avec une allure telle qu’on croirait volontiers qu’il vient de décrocher un Prix Nobel.
Même dans ses déclarations tristement célèbres du genre : « Gad el Maleh nkawer bih (désolé mais c’est intraduisible) »…
Le mec n’a pas de niveau académique soutenu et c’est peut-être pour cela. Le plus souvent, moins on fait d’études poussées, plus on se sent fort, intouchable et grandiose. Ce que je trouve sincèrement très méprisable.
Lotfi Abdelli a du nouveau. Un one man show (excusez du peu) intitulé « Made in Tunisia » qu’il a présenté au théâtre municipal en avant-première.
J’étais là par pur hasard. Et figurez-vous que j’ai aimé le spectacle. Il est vrai que l’on ressent à travers bon nombre de ses sketchs la fonction « copier-coller » de ses maitres à penser « Gad elMaleh » et « Djamel Debbouze » (qu’il a dénigré publiquement sur la radio merdique Mosaïque FM ) mais avec l’aridité accrue qui touche l’art en général en Tunisie, c’est déjà un exploit en soi que de tenter un one man show quand on ne s’appelle pas Lamine Nehdi et qu’on n’est pas voleur de textes… (Mais cela, on y reviendra)
Comme vous voyez je ne suis pas rancunier, si Abdelli a réussi quelquefois à me décrocher des ricanements c’est qu’il y avait mis la manière. Je vous invite donc tous à aller encourager ce jeune talentueux certes, quoique imbus de sa personne.
A mon humble avis, au terme de cette avant-première, une star est née. Elle n’existait pas avant… parce que s’afficher dans des films nullissimes ou des feuilletons de pacotille, ce n’est pas une grande performance. Mais tenir en haleine tous les spectateurs du théâtre municipal comme il l’a fait… Ce n’est pas donné à tout le monde.
Seul bémol, le piratage. Imaginez, après seulement deux jours, l’intégralité du spectacle était sur facebook et quiconque pouvait savourer alors qu’on en est juste à l’avant-première et que Lotfi mériterait pour ses efforts d’être encouragé par le peuple et non démoli par ces vidéos qui ne font que tuer l’art déjà agonisant dans notre pays.
D’abord danseur, puis découvert par le grand public à travers (feu) Chams Alik, cette émission à succès qui passait sur Canal Horizon. J’avoue, j’étais fan de son humour, de sa manière de se moquer et de son image d’anarchiste jusqu’au jour où je le trouvais un peu trop présent, un peu trop encombrant sur la scène médiatique tunisienne (A l’instar de son confrère Med Ali Ben Jemâa, l’homme qui pointe son visage dans un film plus vite que son ombre).
Mais ce que je trouve absolument inadmissible chez lui, c’est sa prétention.
Je l’ai vu à maintes reprises au centre-ville de Tunis, il marchait en regardant à droite et à gauche avec une allure telle qu’on croirait volontiers qu’il vient de décrocher un Prix Nobel.
Même dans ses déclarations tristement célèbres du genre : « Gad el Maleh nkawer bih (désolé mais c’est intraduisible) »…
Le mec n’a pas de niveau académique soutenu et c’est peut-être pour cela. Le plus souvent, moins on fait d’études poussées, plus on se sent fort, intouchable et grandiose. Ce que je trouve sincèrement très méprisable.
Lotfi Abdelli a du nouveau. Un one man show (excusez du peu) intitulé « Made in Tunisia » qu’il a présenté au théâtre municipal en avant-première.
J’étais là par pur hasard. Et figurez-vous que j’ai aimé le spectacle. Il est vrai que l’on ressent à travers bon nombre de ses sketchs la fonction « copier-coller » de ses maitres à penser « Gad elMaleh » et « Djamel Debbouze » (qu’il a dénigré publiquement sur la radio merdique Mosaïque FM ) mais avec l’aridité accrue qui touche l’art en général en Tunisie, c’est déjà un exploit en soi que de tenter un one man show quand on ne s’appelle pas Lamine Nehdi et qu’on n’est pas voleur de textes… (Mais cela, on y reviendra)
Comme vous voyez je ne suis pas rancunier, si Abdelli a réussi quelquefois à me décrocher des ricanements c’est qu’il y avait mis la manière. Je vous invite donc tous à aller encourager ce jeune talentueux certes, quoique imbus de sa personne.
A mon humble avis, au terme de cette avant-première, une star est née. Elle n’existait pas avant… parce que s’afficher dans des films nullissimes ou des feuilletons de pacotille, ce n’est pas une grande performance. Mais tenir en haleine tous les spectateurs du théâtre municipal comme il l’a fait… Ce n’est pas donné à tout le monde.
Seul bémol, le piratage. Imaginez, après seulement deux jours, l’intégralité du spectacle était sur facebook et quiconque pouvait savourer alors qu’on en est juste à l’avant-première et que Lotfi mériterait pour ses efforts d’être encouragé par le peuple et non démoli par ces vidéos qui ne font que tuer l’art déjà agonisant dans notre pays.
Libellés :
lotfi abdelli,
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piratage,
spectacle
mercredi 17 juin 2009
Obsédé par l’écriture
J’ai essayé de m’abstenir. J’ai juré par tous les dieux que je n’y remettrai plus les pieds. Je savais que ce n’était pas gagné d’avance. Je sais maintenant que c’est perdu.
J’aime marier les mots. J’aime immortaliser mes joies et mes maux.
Je ne suis certainement pas un as des verbes intransitifs ni même un fin connaisseur des locutions.
Je suis simplement un accro du son que fait mon clavier quand je tape un texte.
J’aime partager des moments qui me marqueront. J’aime publier des souvenirs dont je suis le seul à prendre gout.
Je ne sais plus si j’écris pour vivre ou si je vis pour écrire. De toutes les manières, je trouve qu’écrire est une fonction vitale non moins importante que la respiration. Et ce n’est pas un hasard si l’oxygène est désigné par une lettre de l’alphabet : O. C’est dire l’importance des mots.
Je (ré)écris… donc je suis.
Un grand merci pour ceux qui m'ont encouragé!
vendredi 12 juin 2009
L’abstention verbale
Face à la décadence verbale, j’ai fait vœu de chasteté.
Dans ce monde impur, truffé de ressentiments et d’animosité, la poésie des mots n’a pas lieu d’être.
En dépit des lettres en minijupes et des écrits immenses ponctués de décolletés plus déroutants les uns que les autres, j’essaierai de résister.
J’ai la conviction tout de même que ce ne sera pas une partie de plaisir et que le spectre de la tentation (d’écrire) sera toujours aussi présent.
Quoique trop jeune (en tant qu’auteur) pour entamer un jeûne verbal à durée indéterminée. Mais ce sont ces aléas de la vie qui lui donnent tout son charme et qui nous font apprécier chaque moment de gloire, aussi infime soit-elle.
J’ai jeté mes porte-mines 0.7 et déchiré mes feuilles blanches. Dégoûté par la réalité des choses, par le vrai état des lieux. J’ai jeté aux chiottes toutes ces idées qui foisonnaient dans mon esprit étourdi et j’ai tiré la chasse d’eau.
Désormais j’apprendrai, je l’espère, à apprécier la dorure du silence et j’arriverai peut-être, à surmonter les périls du mutisme.
Dans ce monde impur, truffé de ressentiments et d’animosité, la poésie des mots n’a pas lieu d’être.
En dépit des lettres en minijupes et des écrits immenses ponctués de décolletés plus déroutants les uns que les autres, j’essaierai de résister.
J’ai la conviction tout de même que ce ne sera pas une partie de plaisir et que le spectre de la tentation (d’écrire) sera toujours aussi présent.
Quoique trop jeune (en tant qu’auteur) pour entamer un jeûne verbal à durée indéterminée. Mais ce sont ces aléas de la vie qui lui donnent tout son charme et qui nous font apprécier chaque moment de gloire, aussi infime soit-elle.
J’ai jeté mes porte-mines 0.7 et déchiré mes feuilles blanches. Dégoûté par la réalité des choses, par le vrai état des lieux. J’ai jeté aux chiottes toutes ces idées qui foisonnaient dans mon esprit étourdi et j’ai tiré la chasse d’eau.
Désormais j’apprendrai, je l’espère, à apprécier la dorure du silence et j’arriverai peut-être, à surmonter les périls du mutisme.
mercredi 10 juin 2009
Les africains et leurs sélections de football sont-ils des animaux ?
Les appellations réservées aux sélections africaines sont quasiment toujours en rapport avec des animaux. Je citerai à titre d’exemple : les Aigles de Carthage (Tunisie), les Lions de l’Atlas (Le Maroc), les Lions Indomptables (Cameroun), les Lions de la Teranga (Sénégal) et les Eléphants (Côte d’Ivoire)…
Ceci m’intrigue énormément, je me demande même qui est à l’origine de ces désignations que je trouve racistes, réduisant les africains à des animaux et faisant ancrer cette mentalité de bestialité provenant de ce continent. Contrairement aux sélections européennes et autres : Les bleus (France), la Squadra azzura (Italie) et les oranges (Pays Bas) qui ont l’élégance de ne pas se sous-estimer.
Je vois mieux la Tunisie en Gladiateurs d’el Djem. En tout cas, c’est surement beaucoup plus classe que de s’identifier à des animaux et beaucoup plus à l’image de l’histoire richissime de l’ex Ifriqyia et actuelle Tunisie.
Ceci m’intrigue énormément, je me demande même qui est à l’origine de ces désignations que je trouve racistes, réduisant les africains à des animaux et faisant ancrer cette mentalité de bestialité provenant de ce continent. Contrairement aux sélections européennes et autres : Les bleus (France), la Squadra azzura (Italie) et les oranges (Pays Bas) qui ont l’élégance de ne pas se sous-estimer.
Je vois mieux la Tunisie en Gladiateurs d’el Djem. En tout cas, c’est surement beaucoup plus classe que de s’identifier à des animaux et beaucoup plus à l’image de l’histoire richissime de l’ex Ifriqyia et actuelle Tunisie.
dimanche 7 juin 2009
Quand la mémoire s’envole, heureusement qu’il y a encore le cœur pour la raviver !
Je prenais le bus numéro 51 en provenance du TGM et qui s’en allait vers la région d’Ennaser pour y retrouver quelques amis après avoir salué d’autres amis avec qui j’ai passé un très agréable après-midi dans un des cafés de l’avenue Habib Bourguiba.
Il était 21 heures, c’était le dernier bus ce jour là. Le chauffeur roulait à une vitesse effrénée sans doute pour gagner 5 ou 10 minutes pour rentrer au dépôt un peu plus tôt et peu importe si nous devions tous y passer comme ce fut le cas avec le tristement célèbre accident de l’autobus de Mornag. Nous discutâmes d’ailleurs, de ce sujet là pendant longtemps, avec ce vieux monsieur que je ne connaissais pas auparavant et qui venait tout juste de s’asseoir à côté de moi.
On était presque arrivés au terminus, quand tout juste avant le rond-point de cette nouvelle ville, (connue comme la capitale des salons de thé de tout le Grand Tunis voire même de toute la Tunisie.), un vieil homme, mal-rasé, avançant à petit pas, aux gestes d’une lenteur maladive s’avança doucement vers l’employé de la TRANSTU, pour lui demander où est-ce qu’il pourrait trouver le Monoprix d’Ennaser où devaient l’attendre ses enfants et sa femme.
Il lui indiqua le chemin à prendre et le pria de vite descendre sous l’insoutenable pression des klaxons des voitures qui nous précédaient.
Mais, l’homme demeura cloué sur place comme paralysé par la peur de ne pas arriver à destination. Il redemanda la même question à la même personne qui se trouva fortement embarrassée sous les menaces de plus en plus vives du chauffeur de quitter l’arrêt immédiatement.
Je regardais derrière moi comme pour m’assurer que j’étais le dernier passager du bus et que je n’avais pas le choix pour intervenir quitte à perdre quelques minutes d’une montre que j’avais omis de porter ce jour là.
Je me levai donc, me portant volontaire de la prise en charge de ce vieil homme jusqu’à Monoprix.
Il arriva à peine à descendre les marches du bus même avec mon aide. Nous primes un taxi vu que je l’imaginais vraiment mal pouvoir escalader cette parcelle de l’avenue Hédi Nouira qui menait tout droit vers son paradis : Le monoprix.
Arrivé à bon port, je m’apprêtais à partir… Quand il m’est venu à l’esprit, l’ingénieuse idée de lui demander où était sa femme… C’est là qu’il balbutia sans répondre vraiment… Pour enfin me révéler qu’il se devait d’aller devant l’agence de l’ATB un peu plus loin.
Je l’y emmenai en le tenant par le bras l’épargnant ainsi de plusieurs chutes qu’il a tout de même évité de justesse… Je commençais au fil des minutes à penser sérieusement que la mémoire de cet homme commençait à flancher.
C’est là qu’il m’annonça non sans peines, que maintenant on devait aller juste en face.
La chasse au trésor n’était pas terminée pour autant.
Parce qu’en lui posant la question existentielle du jour… « Et maintenant ? Où sont-ils ? »
Il me répondait avec un « Je ne sais plus… Tu sais, je ne me souviens plus très bien ces derniers temps… »
On se retrouva coincés… devant un salon de thé sous les yeux curieux des bourgeois qui sirotaient des jus pourris à six dinars le verre.
C’est là qu’il eut une illumination inespérée : « c’est tout juste à côté d’un glacier… je me rappelle seulement de cela ! »
En suivant son dernier indice, ce fut l’ultime délivrance. Je fus accueilli en trompettes par un gardien à l’accent pour le moins marocain… (Peut-être parce qu’il venait du Maroc… Qui sait ? )
Le vieil homme en avait les larmes aux yeux. Il me demanda de venir lui rendre visite de temps en temps et me répéta : « Qu’il laissait à dieu le soin de me récompenser… »… Je n’en demandais pas plus à vrai dire !
Tout juste après, je suis rentré bouleversé de tout ce qui venait de se passer. J’ai même choisi de rentrer directement pour dormir et récupérer de cette périlleuse aventure qui s’est heureusement bien achevée.
Cet homme pouvait très bien se perdre, mourir de faim, être agressé… Mais heureusement que quand la mémoire s’envole il demeure toujours des cœurs pour la raviver !
Il était 21 heures, c’était le dernier bus ce jour là. Le chauffeur roulait à une vitesse effrénée sans doute pour gagner 5 ou 10 minutes pour rentrer au dépôt un peu plus tôt et peu importe si nous devions tous y passer comme ce fut le cas avec le tristement célèbre accident de l’autobus de Mornag. Nous discutâmes d’ailleurs, de ce sujet là pendant longtemps, avec ce vieux monsieur que je ne connaissais pas auparavant et qui venait tout juste de s’asseoir à côté de moi.
On était presque arrivés au terminus, quand tout juste avant le rond-point de cette nouvelle ville, (connue comme la capitale des salons de thé de tout le Grand Tunis voire même de toute la Tunisie.), un vieil homme, mal-rasé, avançant à petit pas, aux gestes d’une lenteur maladive s’avança doucement vers l’employé de la TRANSTU, pour lui demander où est-ce qu’il pourrait trouver le Monoprix d’Ennaser où devaient l’attendre ses enfants et sa femme.
Il lui indiqua le chemin à prendre et le pria de vite descendre sous l’insoutenable pression des klaxons des voitures qui nous précédaient.
Mais, l’homme demeura cloué sur place comme paralysé par la peur de ne pas arriver à destination. Il redemanda la même question à la même personne qui se trouva fortement embarrassée sous les menaces de plus en plus vives du chauffeur de quitter l’arrêt immédiatement.
Je regardais derrière moi comme pour m’assurer que j’étais le dernier passager du bus et que je n’avais pas le choix pour intervenir quitte à perdre quelques minutes d’une montre que j’avais omis de porter ce jour là.
Je me levai donc, me portant volontaire de la prise en charge de ce vieil homme jusqu’à Monoprix.
Il arriva à peine à descendre les marches du bus même avec mon aide. Nous primes un taxi vu que je l’imaginais vraiment mal pouvoir escalader cette parcelle de l’avenue Hédi Nouira qui menait tout droit vers son paradis : Le monoprix.
Arrivé à bon port, je m’apprêtais à partir… Quand il m’est venu à l’esprit, l’ingénieuse idée de lui demander où était sa femme… C’est là qu’il balbutia sans répondre vraiment… Pour enfin me révéler qu’il se devait d’aller devant l’agence de l’ATB un peu plus loin.
Je l’y emmenai en le tenant par le bras l’épargnant ainsi de plusieurs chutes qu’il a tout de même évité de justesse… Je commençais au fil des minutes à penser sérieusement que la mémoire de cet homme commençait à flancher.
C’est là qu’il m’annonça non sans peines, que maintenant on devait aller juste en face.
La chasse au trésor n’était pas terminée pour autant.
Parce qu’en lui posant la question existentielle du jour… « Et maintenant ? Où sont-ils ? »
Il me répondait avec un « Je ne sais plus… Tu sais, je ne me souviens plus très bien ces derniers temps… »
On se retrouva coincés… devant un salon de thé sous les yeux curieux des bourgeois qui sirotaient des jus pourris à six dinars le verre.
C’est là qu’il eut une illumination inespérée : « c’est tout juste à côté d’un glacier… je me rappelle seulement de cela ! »
En suivant son dernier indice, ce fut l’ultime délivrance. Je fus accueilli en trompettes par un gardien à l’accent pour le moins marocain… (Peut-être parce qu’il venait du Maroc… Qui sait ? )
Le vieil homme en avait les larmes aux yeux. Il me demanda de venir lui rendre visite de temps en temps et me répéta : « Qu’il laissait à dieu le soin de me récompenser… »… Je n’en demandais pas plus à vrai dire !
Tout juste après, je suis rentré bouleversé de tout ce qui venait de se passer. J’ai même choisi de rentrer directement pour dormir et récupérer de cette périlleuse aventure qui s’est heureusement bien achevée.
Cet homme pouvait très bien se perdre, mourir de faim, être agressé… Mais heureusement que quand la mémoire s’envole il demeure toujours des cœurs pour la raviver !
Quand l’Egypte affronte l’Algérie aux éliminatoires... L’ambiance électrique est garantie
A coups de chants patriotiques des deux côtés diffusés en boucle sur les chaines de télévision égyptiennes et algériennes et de discours belliqueux c’est à se demander si nos voisins ont toujours assez de lucidité pour se rappeler qu’il ne s’agît encore et toujours que d’un jeu où l’on peut perdre comme on peut gagner.
Ces démarches qu’ils pensent efficaces pour motiver leurs « troupes » (pour reprendre leur idéologie) ne servent qu’à envenimer la situation, qui on l’espère ne dégénérera pas quelque soit l’enjeu.
[Le match aller se jouera aujourd’hui vers 20h30 dans la ville algérienne de Blida]
Ces démarches qu’ils pensent efficaces pour motiver leurs « troupes » (pour reprendre leur idéologie) ne servent qu’à envenimer la situation, qui on l’espère ne dégénérera pas quelque soit l’enjeu.
[Le match aller se jouera aujourd’hui vers 20h30 dans la ville algérienne de Blida]
samedi 6 juin 2009
vendredi 5 juin 2009
Le punching-ball ou la perte d’un jeune qui baissait dument la tête jusque-là…

Il habitait un coin populaire mais il avait la tête d’un gosse d’Ennaser. Ce qui lui rendait naturellement l’intégration quasi-impossible avec des jeunes qui avaient comme unique faire-valoir de posséder un couteau suisse, d’origine chinoise dans la plupart des cas.
Il se faisait braquer régulièrement parce qu’il ne possédait aucun objet contendant. Quand on lui demandait son portable, son argent de poche… Il ne discutait même pas. Il baissait la tête avec une fatalité et une soumission des plus édifiantes.
Quand au lycée, des connaissances lui faisaient des remarques déplacées ou tentaient même de le mettre hors de lui, il ne répondait jamais sous prétexte qu’il était plus grand que leur bassesse et leur étroitesse d’esprit mais le fait est là, il avait peur de réagir.
Il se sentait paralysé, une hypertonie le gagnait, il se crispait et devenait incapable de réagir même s’il le voulait.
C’était sa manière à lui d’esquiver la confrontation, de se dégager du poids qui pesait sur sa conscience en lui répétant sans cesse qu’il n’était que lâcheté.
Il n’avait jamais les mots pour répondre, il préférait se taire et terrer ses maux entre ses côtes.
Même ses profs s’en prenaient à lui, il devenait rapidement une tête à claque, le moyen le plus efficace de déstresser était de lui coller deux baffes et de continuer son chemin.
Après quelques années, une maitrise en sciences économique et un nouveau job en poche, son employeur a pris la place de ses bourreaux d’antan et lui menait la vie dure.
Entre insultes, dévalorisation et harcèlement moral notre jeune diplômé ne se retrouvait plus.
Mais tout a changé le jour où il s’est acheté un punching-ball.
Il avait enfin trouvé le moyen de muscler ses bras trop grêles, de se défouler et de ne plus refouler ces échecs sociaux qui se répétaient, se ressemblaient et le rabaissaient à chaque fois plus.
Après une longue journée de travail, il revenait et ne parlait à personne sauf à son punching-ball. Gauche, droite, gauche-droite, uppercut, crochet… Il n’économisait pas ses efforts pour se venger, pour relever la tête. Il voyait dans ce sac, les visages de tous ses détracteurs, de tous ses tortionnaires qui n’avaient jamais daigné le laisser vivre en symbiose avec son environnement l’amoindrissant chaque jour sans qu’il n’arrive à répondre jusqu’à ce qu’il ne soit plus que poussière.
Aujourd’hui il n’a plus peur de la confrontation, il s’est soulevé, il ne craint plus d’être amoché, de se fracturer un tibia ou un humérus. Il s’est juré de ne plus se taire face aux injures et de redorer son blason.
C’est fini cette époque où il était plus pur, plus précieux, plus intelligent que de s’engrener dans des situations qui pourraient lui couter la vie.
Il a enfin compris que dans certaines sociétés, l’intégration se fait par la force du coup de poing et non pas par une quelconque philosophie élitique. Il était comme eux, et il se devait d’agir comme eux pour être en concordance avec son époque et laisser à coté tout anachronisme qui ne masquait que son impuissance.
Même son employeur a commencé à changer de point de vue, de comportement craignant ses réactions devenues pour le moins violentes.
Mais en cette nuit obscure qui couvrait ce quartier malfamé, le plus téméraire des voyous commencerait à trembler.
Mais à avoir trop souffert dans sa pénible existence, il n’avait plus peur du tout. Il avait cette curieuse envie d’être attaqué à nouveau comme s’il était obligé de prouver à tout le monde qu’il n’était plus ce même ado atone et coincé de qui on riait à longueur de journée.
Coup de chance, ou d’infortune, une étoile filante passait tout juste par là. Une bande de quatre individus a commencé à le filer.
Il n’en croyait pas son cœur. Pour une fois, il n’avait aucune crainte. Il était prêt au combat. Il n’attendait que le corps à corps.
S’ils allaient lui demander son téléphone, il préférerait mourir plutôt que de céder.
Ils lui ont sifflé, et ont commencé à le provoquer… Il s’est retourné en fermant le poing, s’apprêtant à surgir tel un preux chevalier.
Il n’eut même pas le temps de penser, et reçut un coup de couteau dans la gorge qui eut raison de toutes ses bonnes intentions.
Il a rendu l’âme sur le coup ce qui a laissé le temps à ses agresseurs de lui dérober tout ce qu’il avait et qu’il s’était, à juste titre d’ailleurs, promis de protéger jusqu’à sa mort.
Aujourd’hui git en plein Djellaz, un jeune de 25 ans à priori ne différant en rien des autres défunts mais qui n’est ni mort de vieillesse ni d’un arrêt cardiaque mais d’avoir trop rêvé, d’avoir espéré bousculer le cours des choses. Cependant, sous un certain angle il a réussi… Au prix de sa vie certes, mais il a tout de même réussi.
C’est peut-être pour cela qu’on a l’impression en se recueillant sur sa tombe, qu’en dessous il ne dort pas mais il sourit !
توضيحات أخيرة حول البلوغسفير قبل النقطة إلي ترجعلني للسطر
في تدوينة سابقة كتبت على عاشور الناجي والأصوات إلي تنادي باش المدون هذا يقلع عن التدوين.
أنا نستعرف ما كانش عندي إلمام بالحكاية بكلها وبتفاصيلها الكل. طلعت فيها سبان، وتخربيش كرامة إلخ...
أنا مع بلوغسفير حية، تخمم، على قيد الحياة تمشي في الإتجاهات الكل أما فما إختراع إسمو إحترام لقيتو مفقود في جل الحوارات سوى من هذا الجانب أو من ذاك.
تقول حرب بين الحي الفوقاني واللوطاني وناس تستعمل في أسلحة غير مشروعة والإختلاف الوحيد هو أنو في الحي الفوقاني مغرومين بالتن وفي الحي اللوطاني السردينة تعجبهم خير.
يا خنازير يا كفار، يعطيك (***)، كلاب عربي، بلاصتكم في جهنم، سبان رب الإسلام...
أنا نعتبر روحي من مستوى راقي بكل تواضع، ونعتبر كل إنسان يحترم روحو عندو مستوى راقي، أما كي ولى التدوين فيه تشليك للعباد وتطييح قدر، نخير ما عادش نحكي على البلوغسفير إلي تستنى فيك بالسيوفة.
وما نقولش أحد الفريقين أحسن من صاحبو وإنما في البلوغسفير من المفروض ما يكونش فما فرق، وقيما قال جورج بوش يا معانا يا مع الآخرين، أنا ضد التجاوزات، ضد المناداة بالإقلاع عن التدوين وضد السبان زادة إلي يصدر من الجهتين وضد أنو واحد ما يؤمنش بربي يبدى يدعي أنو أذكى من العباد ولا أنو واحد يصلي ما يحترمش حقك في أنك تعبد بقرة.
نقطة ونرجع للسطر. سطر التدوين الحر إلي ما تكبلوش قيود، إلي يصير في الإحترام المتبادل، إلي ينقد كل حاجة يرى فيها العوج، إلي ما يهموش بكل الإتجاهات وعامل إتجاه وحدو: إتجاه التدوين على الجو ولتبادل الآراء على اختلافها.
وانشالله في البلوغسفير ما ننساوش الأهم ألاوهو الإبداع في الفضاء التدويني وما نكبشو كان في فلان بيه وفلتان عليه.
كلمة وتقالت والسلام على من إتبع الهدى وحتى على من لم يتبعه.
mercredi 3 juin 2009
La dictature du lectorat
Ce samedi vers 19h44, j’ai publié une note que j’ai choisi d’intituler « Le formidable itinéraire d’une crotte de nez » où je décrivais en gros un jeune homme qui avait comme hobbie principal de se fourrer le doigt dans le nez.
Ce texte m’a valu des réactions très étonnantes de la part de mes amis. On me reprochait de les avoir dégoûtés, d’avoir décrit avec une répugnante précision un acte que les règles les plus élémentaires de la bienséance nous interdisent d’afficher. Certains sont même allés jusqu’à m’avouer qu’ils ne viendront plus me lire si je continue sur cette lancée. D’autres m’ont qualifié d’abject me lançant des regards méprisants…
Ce qui m’a poussé à répondre par une note et non pas directement, c’est le nombre effroyable de personnes qui pensaient la même chose.
Je trouve les crottes de nez d’une poésie inouïe et rien ne m’empêche d’en parler quitte à ne plus voir arriver mes amis sur cet url.
D’ailleurs je les préviens tout de suite les prochains textes parleront respectivement de la diarrhée, de l’effort d’exonération, du vomissement sous tous ces angles et du calibre du canal anal.
Ainsi, ils devront agir en conséquence et me laisser « me gazouiller dans l’herbe » tranquillement comme dirait l’humoriste franco-marocain Djamel Debbouze.
En attendant d’être inspiré pour donner le plus poétique et le plus dégoutant de moi-même aussi loin que possible des tabous de cette société, amis de longue date, je vous salue !
Ce texte m’a valu des réactions très étonnantes de la part de mes amis. On me reprochait de les avoir dégoûtés, d’avoir décrit avec une répugnante précision un acte que les règles les plus élémentaires de la bienséance nous interdisent d’afficher. Certains sont même allés jusqu’à m’avouer qu’ils ne viendront plus me lire si je continue sur cette lancée. D’autres m’ont qualifié d’abject me lançant des regards méprisants…
Ce qui m’a poussé à répondre par une note et non pas directement, c’est le nombre effroyable de personnes qui pensaient la même chose.
Je trouve les crottes de nez d’une poésie inouïe et rien ne m’empêche d’en parler quitte à ne plus voir arriver mes amis sur cet url.
D’ailleurs je les préviens tout de suite les prochains textes parleront respectivement de la diarrhée, de l’effort d’exonération, du vomissement sous tous ces angles et du calibre du canal anal.
Ainsi, ils devront agir en conséquence et me laisser « me gazouiller dans l’herbe » tranquillement comme dirait l’humoriste franco-marocain Djamel Debbouze.
En attendant d’être inspiré pour donner le plus poétique et le plus dégoutant de moi-même aussi loin que possible des tabous de cette société, amis de longue date, je vous salue !
عاشور الناجي دون والله معاك. ولا على بالك بيهم !
أمر خطير في البلوغسفير التونسية، حملة كاملة على مدون أعزل خاطر سمى روحو مسلم سابق، خاطر عندو آراء ضد الإسلام.
أنا بيدي شخصياً كمسلم نؤمن بربي، ما يعجبنيش كلامو، أما شنوا باش نعمل ؟ نشن حرب دامية على شخصو ؟
مو لا بأس ؟
كل واحد حر في الخربة متاعو.
نلوموا على عمار ونحنا ننادي باضمحلال بعض الأصوات.
المستوى في البلوغسفار ماشي وينزل.
التدوين التفاعلي هذا، تشليك للتدوين ككل.
ودون يا عاشور، كيما قال فولتير:" لا أوافقك في ما تقول لكنني سأفعل كل ما بوسعي كي تسطيع قوله"
lundi 1 juin 2009
ولد الحومة العربي و أصول الإستقواء بالأجنبي
عمرو ما فاتش خمستاش سنة ، مغروم بالترجي الرياضي، ولد باب سويقة من قاع الخابية، ديما بعمايلو.
غزر لبوه قالو:
-يا بابا يا غالي !
-ربي يستر آش باش تطلبني المرة هذه
-لا ما فما كان الخير بقدرة ربي، والله يا بابا ماكش مقصر معانا، تكسيني وتوكلني وما خصني شيء.
-هيا باهي... كيف سبتك قمت تشكر فيا في غرغور القايلة.
-عندي شوية انتقادات يا بابا نتكلم وإلا تخيرني نسكت ؟
-تكلم تراه آش عندك باش تقول زادة.
-علاش يا بابا ما نوليوش نتناقشوا، تسمع رأيي، نتحاجوا تقنعني ونقنعك؟
علاش تاخو في قرارات تخفيض نصيب الفرد من الياغورت من غير ما تشاور ؟ علاش ما نتفاهموش وين الخلاعة العام الجاي ؟ علاش ما نوليش كيف جارنا عم حمد هكة عامل مع أولادو... فرحانين كان تراهم. علاش ما تزيدنيش من المصروف كيف عندك فلوس يا بابا وكي أنا ديما نعاون فيك في الخدمة وندخلك في الفلوس وهاك تهون على روحك من غير حساب؟.....
ما كملش كلامو، بوه يسرفقو بداودي يطيحلو سنتين وبرشة دمعات.
هرب الفرخ، مشى لدار جارهم يجري، وكان يعرف جارهم ما يخذلوش ويدافع عليه.
كيف خلط بوه يلقاه تحت رعاية الجار، وكان عام حمد باندي قديم في الحومة يهابوه كبار وصغار.
وقف البو وروح للدار حالفاً بلأيمانات السبعة لا عاد يقبل ولدو في دارو مهدداً إياه بتقديم شكاية في الغرض بتهمة القباحة إلي مش في محلها و الإستقواء بالأجنبي...
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