dimanche 31 mai 2009

Le Maroc, ce pays où l’on revendique publiquement son homosexualité

J’admire beaucoup le franc-parler et la liberté de ton des journaux marocains qui nous devancent nettement dans ce domaine, la censure y étant beaucoup moins prononcée que chez nous et les lignes rouges beaucoup plus laxistes.

Je vous propose seulement de jeter un œil sur cet article parus dans l’excellent magazine TELQUEL censuré en Tunisie.

L'homosexualité étant bien sûr un sujet extrêmement tabou dans les médias tunisiens qui ne font que caresser le sujet sans jamais traiter du fond de la question.

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Inédit. L’homosexualité expliquée à ma mère



Loin de toute polémique, loin des tabous et des lois, l’écrivain Abdellah Taïa (L’armée du salut, Une mélancolie arabe) évoque, dans ce document exclusif, la différence expliquée à l’être le plus cher : la mère.





Ma chère famille,



C’est la première fois que je vous écris. Une lettre pour vous tous. Pour toi, ma mère M’Barka. Pour vous mes sœurs, mes six



sœurs. Et pour vous mes deux frères. Je vous écris par mon cœur et ma peau ces lignes qui sortent enfin de moi et qui me viennent aujourd’hui dans l’urgence. Je ne peux pas ne pas les dire, les tracer. Vous les envoyer. Expliquer ma démarche, ce que je suis, ce que j’écris et pourquoi je le fais. Expliquer ?! Oui, expliquer davantage parce que j’en ressens la nécessité intérieure et parce que vous, ma famille, n’avez pas pris la peine de lire, de bien lire, ce que j’ai publié – livres, articles, interviews… Expliquer parce que depuis longtemps c’est ce qui nous manque au Maroc : qu’on nous considère enfin comme des êtres dignes de recevoir des explications, qu’on nous implique vraiment dans ce qui concerne ce pays et qu’on cesse de nous humilier jour après jour.



Je sais que je suis scandaleux. Pour vous. Et pour les autres autour de vous : les voisins, les collègues au travail, les amis, les belles-mères… Je sais à quel point je vous cause involontairement du “mal”, des soucis. Je m’expose en signant de mon vrai prénom et de mon vrai nom. Je vous expose avec moi. Je vous entraîne dans cette aventure, qui ne fait que commencer pour moi et pour les gens comme moi : exister enfin ! Sortir de l’ombre ! Relever la tête ! Dire la vérité, ma vérité ! Etre : Abdellah. Etre : Taïa. Etre les deux. Seul. Et pas seul à la fois.



Au-delà de mon homosexualité, que je revendique et assume, je sais que ce qui vous surprend, vous fait peur, c’est que je vous échappe : je suis le même, toujours maigre, toujours cet éternel visage d’enfant ; je ne suis plus le même. Vous ne me reconnaissez plus et vous vous dites : “Mais d’où lui viennent ces idées bizarres ? D’où lui vient cette audace ? On ne l’a pas éduqué comme ça… Non seulement il parle publiquement de sexualité, non, non, cela ne lui suffit pas, il parle d’homosexualité, de politique, de liberté… Pour qui se prend-il ?”



Je viens du Maroc. Je connais le Maroc. Réussir, exister, c’est avoir de l’argent. Ecraser les autres avec son argent. Depuis que je suis né, en 1973 à Rabat, c’est cela l’idéal marocain, le modèle à suivre. Comme vous, je suis né pauvre, j’ai grandi pauvre à Salé. Je reste d’une certaine façon, aujourd’hui encore, pauvre. Moi, je refuse cet idéal marocain stérile. Cette platitude. Il ne me convient pas. Je le dépasse. L’idéal marocain, moi, à mon petit niveau, je le réinvente. Je le remplis avec un nouveau contenu, avec du sens, du courage et du doute… C’est cela, au fond, ce qui vous choque : je me révèle autre, quelque chose que vous n’avez pas prévu, vu venir. Un monstre. En plus, à côté de vous, j’ai toujours été tellement gentil, tellement studieux et bien élevé.



Vous devez vous poser chaque jour maintes fois la même question : qu’est-ce qu’on lui a fait ? Qu’est-ce qu’on lui a fait pour mériter ça, ce scandale ?

Vous devez certainement me détester maintenant, me maudire. Pour vous je ne suis sans doute plus un bon musulman. Vous devez aussi avoir peur pour moi : je prends des risques en m’exposant ainsi dans les livres et les journaux.



Ma mère : je sais que tu n’es pas d’accord avec mes choix mais que tu continues de prier pour moi. Et cela me touche. J’ai besoin, de loin, de croire que toi aussi tu réinventes le monde et les prières musulmanes. Ma mère, tu ne le sais sans doute pas, le désir de révolte, c’est toi qui me l’as donné. Chez nous, tu as toujours été le guide, la stratège, la révoltée. La réalisatrice. Ma mère, même analphabète, à toi toute seule, durant les 25 années que j’ai passées à côté de toi, tu étais une école de féminisme. Et quelle école ! Je t’admire. Je fais mieux que de t’aimer, je le répète : je t’admire ! Tu as imposé tes choix à mon père, à nous. Tu as réalisé ton œuvre : la maison de Hay Salam. C’est toi qui économisais de l’argent, qui achetais du ciment, du sable, des briques, toi qui engageais les maçons et négociais avec le “moqaddem”. Tu as compris, tôt, que tu n’avais pas d’autres choix que celui d’être un homme à la place des hommes. Mieux et plus courageuse que tous les hommes qui nous entouraient.



Certes, ta détermination à aller jusqu’au bout des choses devenait certains jours de la dictature. Certes, ta façon de parler c’était le cri, encore et encore le cri. Certes, il était impossible de discuter avec toi. Mais, quand même, que de leçons apprises à tes côtés.



Ma mère, ton prénom est magnifique. M’Barka. Il vient de la campagne de Oulad Brahim. Ton histoire et ton itinéraire, de Tadla à Salé, en passant par El Jadida et Rabat, quand je me les remémore, me ravissent. Une épopée. Sans larmes. Tu n’as jamais renoncé. Tu n’as pas toujours été juste, surtout avec mes sœurs, mais, aujourd’hui encore, chaque matin, je te tire mon chapeau. Et je reconnais mes dettes envers toi.



Ta langue, ma mère, est ma langue. J’écris en m’inspirant de ta façon poétique de voir le monde et d’inventer des rituels étranges et qui sont tellement beaux, envoûtants. J’écris en me rappelant tes cris. Je crie aujourd’hui pour rendre hommage à tes cris. Les fixer. Les donner à voir. Les faire entrer dans les livres, dans la littérature. C’est cela, entre autres, mon ambition. Tes cris comme une image du Maroc. Ton prénom comme symbole de la femme marocaine.

Ma mère, je peux faire tout cela pour toi. C’est ma seule richesse. Mon cadeau. Mon devoir.



Ma mère, le Maroc, ce n’est pas les autres, le gouvernement, les religieux, les éternels moqueurs, les “casseurs”, les empêcheurs, les jaloux, les mesquins… Le Maroc tout entier, celui que j’ai en moi et celui à qui je parle aussi à travers cette lettre, c’est toi. C’est un Maroc qui n’est pas parfait. Un Maroc dans la tension, la fièvre. Un Maroc dans l’élan. La possession.



Ma mère, ce que disent les autres de négatif sur moi, je m’en moque. Ce que tu dis toi, et même si je ne suis pas d’accord avec ta dictature, je l’écoute, je l’analyse. Et j’ai envie de te répondre.



Le Maroc, c’est toi. Ma vérité, mon “je” dont fait partie, que je le veuille ou non, mon homosexualité, mes livres publiés et à venir, c’est pour toi. C’est important pour moi que tu m’écoutes à ton tour. Que tu saches que je suis comme toi. Pas dans la même révolte que toi mais, quand même, comme toi.



C’est toi que j’ai envie de convaincre.



Nous nous téléphonons souvent. Mais je ne peux pas tout te dire au téléphone. Je redeviens un enfant timide et un peu imbécile. Je te l’écris. Crois-moi, ma mère, je n’ai aucune envie de te salir, de t’abaisser, de “t’inonder de honte”. Mais la vérité, ma vérité, j’ai besoin de te la révéler. Te communiquer ce qui change en moi. Au Maroc. Le changement passe d’abord par toi. Tu as imposé tes idées à mon père, au quartier. Au monde. Je n’ai pas d’autres choix que celui de t’imposer les miennes. Tu vas crier. Tu as crié “on va encore se déchirer”. Ce n’est pas grave. Je n’aime pas la tranquillité. Le Portugais Fernando Pessoa est mon poète préféré. L’Ecossais Francis Bacon, mon peintre favori. La Française, d’origine algérienne, Isabelle Adjani, mon étoile. Aucune de ces trois personnes hors du commun n’était (ou bien n’est) dans le calme. Tu ne les connais pas ? Je répète leur nom, ce sont des artistes très importants pour moi et mon engagement dans la vie : Fernando Pessoa, Francis Bacon, Isabelle Adjani. Tu es analphabète et tu ne connais rien à la culture ? Permets-moi d’en douter. Tu connais le mystère, le monde invisible. Tu connais la transgression. La culture, toute la culture, n’est que cela. Dire ce qu’on voit. Ce qui vient. Imposer sa différence. Et sa langue. Se dépasser. Se transformer. La littérature, le cinéma, la peinture, etc., ne sont que cela. La révélation. Puis la révolution. Dis à mes sœurs et à mes frères tout cela. Mon ambition, ma modestie, mon intransigeance.



Je ne suis pas le seul au Maroc, ma mère. Quelque chose a commencé dans ce pays. Une réelle rupture par rapport aux générations précédentes, qui soit ont abdiqué, soit ont été récupérées. Nous, c’est le 21ème siècle.



On essaie de nous intimider. De nous ramener à un soi-disant ordre moral, nous faire revenir à nos soi-disant valeurs fondamentales. Lesquelles d’abord ? Et qui décide que c’est de ces valeurs-là que le Marocain d’aujourd’hui a besoin ?



Le monde traverse une crise sans précédent en ce moment. Le monde fait son autocritique. Bouge. Le monde accueille Barack Obama comme un immense espoir. Et que fait-on au Maroc ? On nous fait peur encore une fois. Vieille recette. On nous ramène en arrière. Jusqu’à quand cet aveuglement ? Jusqu’à quand cette arrogance ? Jusqu’à quand va-t-on continuer d’ignorer et de tuer la jeunesse de ce pays ? Jusqu’à quand cette politique qui fait semblant ? Le Maroc ne mérite-t-il pas mieux ? Une vraie modernité ? Une réelle révolution des mentalités ?



A y regarder de près, cette révolution a déjà commencé. Le seul problème, c’est qu’on ne veut toujours pas le voir. Certains au Maroc ont visiblement intérêt à ce que notre identité marocaine ne change pas d’un iota. Or cette identité, cela fait des années qu’elle n’est plus la même. Les jeunes Marocains d’aujourd’hui ont d’ailleurs tout compris à cette question complexe. Ils sont même très sophistiqués dans leur réflexion à propos de ce sujet. On pourrait même dire qu’ils sont d’une certaine façon déjà dans la post-modernité. Mais qui comprend ça au Maroc ? Qui va les aider dans ce changement ? Qui va les rattacher différemment au Maroc et leur rendre confiance dans ce pays ?



Pardonne-moi, ma mère, je parle comme dans les livres. Mais vous, mes sœurs et mes frères, vous comprenez ce que je dis là. Vous avez fait des études comme moi. Vous avez comme moi lu les livres que nous ramenait notre père de la Bibliothèque Générale de Rabat où il travaillait comme chaouch. Vous avez les moyens intellectuels pour saisir ce que je dis. Ne me dites pas que je parle dans l’air, que je m’emporte pour rien, que mon combat est perdu d’avance. Ne me dites pas de rentrer dans le rang comme les autres. De m’aligner. De dire : “Wana mali ?”



Je ne peux pas. Je suis dans l’écriture. C’est-à-dire dans une certaine responsabilité vis-à-vis de moi-même et vis-à-vis de la société d’où je viens. Je suis dans le questionnement. Un livre, ça vient de soi, ça interpelle le monde, la société. Je ne peux pas faire les choses à moitié. J’assume jusqu’au bout. Je n’ai plus envie de baisser la tête. Je ne suis pas un héros. C’est juste que je ne supporte plus l’hypocrisie et ses ravages au Maroc. Je ne supporte plus qu’on donne de nous des images clichés, “folklorisées”, pour attirer le touriste. Je ne supporte plus qu’on ne voie pas la richesse réelle de ce pays : l’imaginaire, les histoires, le mystère. LA JEUNESSE. Je ne supporte plus qu’on n’aide pas assez le Maroc à se relever et à grandir. Je ne supporte plus ce système qui casse du matin au soir le Marocain et qui fait taire les voix nouvelles qui émergent pour dire ce pays autrement. Je ne supporte plus cette médiocrité et cette petitesse qu’on nous impose. Le Maroc est, pour moi, plus grand que tout cela. A nous de le révéler au mieux. Même si pour cela il faut se battre, mener la guerre. Donner à certains l’impression de trahir.



Ma chère famille, je vous tends la main. C’est sincère. C’est naïf. C’est moi : je suis comme ça. Je ne vous demande pas de comprendre mes névroses, ni de m’aider à m’en sortir. Non. Je vous prie de ne pas me faire sentir que je suis un paria. Un mécréant. Je suis, à ma façon, dans la continuité de votre histoire, de notre histoire. Des origines. Je ne peux rien vous offrir pour que vous soyez socialement fiers de moi. Aujourd’hui. Là n’est pas mon but. Je n’aime pas la fierté, sentiment qui bloque. Je rêve du dialogue. Un dialogue impossible jusqu’à aujourd’hui. Je ne suis pas dans la minorité. Je suis vous, avec vous, toujours avec vous, même quand je brise les tabous. Même quand je vole vos vies pour les transformer en fragments littéraires.



Dans mes livres et mes conférences, je vous défends. Je vous dis. Je vous fais exister. Je rêve qu’un jour si quelqu’un m’insulte devant vous, en disant : “Ton fils, ton frère est zamel…”, vous répondiez : “Non, il n’est pas zamel, il est mathali.” Un mot, un petit mot tout simple et qui change tout. Un mot-révolution. A vous de voir. Je n’exige rien. Je vais. Je vole comme je peux. Je prie, comme ma mère, à ma manière : j’écris.



Il y a chez nous cette chose terrible : la haine du Marocain ! D’où vient-elle ? Pourquoi est-elle encore là ? Pourquoi ne pas oser être soi : se libérer. Se libérer même dans la provocation et le scandale. De toute façon, il n’y a pas d’autres moyens. Autant oublier la peur et aller nu affronter le monde.

Voilà. Encore une fois, dans la tendresse, ma vérité. Pour vous.



Je n’aime pas les affrontements inutiles. Je suis pour les batailles nécessaires. Celle que je mène avec et contre le Maroc est utile. Je le pense sincèrement. Je ne dois pas être le seul. Je peux parler, écrire. Pour moi et pour les autres. Je le fais. C’est un devoir.

»

Si c’est votre conception du blogging… Sachez que la blogosphère tunisienne est déjà morte

Dernièrement, des voix se sont élevées au sein de notre blogosphère nationale pour critiquer d’autres blogs avec une méchanceté gratuite parce qu’ils les trouvaient soit trop « islamophile » soit au contraire trop islamophobe ou même parfois trop inutiles trop calmes ou trop inertes.
Des clans se forment et se font la guerre et oublient même de discuter les idées, se rabattant à des insultes visant les personnes différentes.
Pourquoi dans ce pays avons-nous toujours ce foutu ton moralisateur, comme si l’on possédait la vérité ?
Ma conception du blogging correspond à un acte avant tout individualiste qui devrait se passer à la fois dans une attitude de respect des autres mais aussi dans un « je-m’en-foutisme » exemplaire de ce que pourrait penser l’autre pour ne pas s’autocensurer et donner libre cours à son inspiration et ne pas brimer son talent.
Chacun est libre d'écrire ce qu'il veut sur son blog.
En fait, le système de notation qui se trouve sur tn-blogs (le plus grand agrégateur de blogs tunisiens) y est certainement pour quelque chose. (Je vote pour lui parce qu’il fait partie de mon clan… Je ne vote pas même si c’est un bon article parce qu’il fait partie de l’axe du mal)
Personnellement, je respecte les lecteurs de ce blog, ceux qui votent pour moi aussi. Mais sincèrement je n’en ai rien à foutre de ce qu’ils peuvent penser de moi ou de mes écrits. Si j’écris, c’est avant tout pour moi et en second lieu, pour moi-même aussi.
Il se trouve que parfois j’ai des idées que j’aimerais noter sur un bout de papier. Comme le papier c’est presque dépassé et pour me mettre à l’air du temps j’ai décidé de lancer mon blog. Je ne fais qu’immortaliser des songes pour pouvoir les relire un de ces jours comme un album photo datant de la première enfance qu’on ressortirait après quelques années avec un brin de nostalgie.
Le jour où je fermerai ce blog, je le ferai sans regret même si dans cette blogosphère si attachante des fois, il y a des bloggers qui en valent la peine !
Des Wallada, WeldByrsa, Pinkpanther, Barbech, Zabrat, Bigtrapboy, Arabicca, Barberousse et j’en passe…
Je ne suis pas là pour donner des leçons à qui que ce soit mais j’ai une immense phobie des donneurs de leçon.

عيد مبروك لكل الأمهات خاصةً منها المناضلات


نهار فضيل، ممكن جماعة مربطين يقولولك بدعة وكل بدعة ضلالة وكل ضلالة في النار ولكن في الحقيقة هي عادة حميدة.
ما فيها بأس مريرة في العام واحد يشد أميمتو يذكرها إلي عمرو ما ينسى فضلها عليه.
إلي أميمتو في الدار حذاه ربي يفضلهالو وإلي أمو في الجبانة الله يرحمها وربي يصبرو لأنه يكذب عليك إلي يقلك الأم تتعوض. هي أحلى قصة حب ممكن تتوجد.
في ها المناسبة الحلوة تذكرت مرة كان عندي ستاج في سبيطار صالح عزيز في باب سعدون، كنا حاضرين في العيادات الخارجية بينما دخلت مرأة عيطنا الطبيب قالنا المرأة هذه قداش تعطيوها عمر، قتلو أكيد فوق الأربعين... تبسم و قالي عمرها 24 سنة وعندها خمسة أولاد تسكن في الريف تخدم في الفلاحة.
الحاصيلو مخي وقف مرأة مازالت ما عداتش ربع قرن يا بوقلب ظاهر عليها تقاسي في مقاسية زرقاء في سبيل تربية أولادها أحسن تربية...
ولا تسمع منها كلمة تعبت، والدنيا صعيبة... نساء كيما هكة مازال منهم برشة في تونس رغم إلي في التلفزة ما يوريوهمش، والجرايد ما تحكيش عليهم...
تحية خاصة لكل الأمهات المناضلات، وربي يفضلي أمي الغالية وكل أمهات العالم.

L’insouciance des enfants tunisiens bafouée… La justice s’active !

Sur le réseau social Facebook ont paru plusieurs vidéos montrant des enfants de 2-3 ans pouvant à peine articuler, scandant des chants de supporters de football avec tout ce que cela implique de bassesse, de régionalisme et d’atteinte aux droits les plus élémentaires de l’enfant à un vie paisible.
J’en ai vu trois exactement et qui sont toutes aussi choquantes les unes que les autres. La première présentant un enfant à qui deux individus donnent à boire des cannettes de Celtia et du tabac à fumer tout en ricanant. La deuxième, affichant un père qui en compagnie d’un ami, inculque à sa très jeune fille les chansons de l’Espérance de Tunis avec une chorégraphie immonde et des mots que des enfants de son âge ne devraient même pas connaître. La dernière, est selon moi, la plus soft des trois, même si elle n’en est pas moins choquante point de vue bestialité des mots. (La tristement célèbre chanson du public espérantiste qualifiant les sahéliens d’impuissants...) avec un frère dont voici le profil (si quelqu’un peut alerter les services sociaux) qui est fier de l’éducation qu’il prodigue à son jeune frangin vu les commentaires présents sur le lien de la vidéo.
J’ai décidé de me garder de diffuser ces url même c’aurait peut-être plus judicieux pour les dénoncer.
Dernièrement, la justice s’est activée (selon le journal Essabeh) pour rechercher ces criminels coupables de ces méfaits quasi-incestueux.
Vivement leur condamnation, pour que cela ne se reproduise plus. Parce que visiblement dans nos contrées on n’a pas encore compris que le respect de l’enfance est un fondement principal de notre république qu’on devrait défendre aussi farouchement que l’on condamne les consommateurs de cannabis.

samedi 30 mai 2009

Le formidable itinéraire d’une crotte de nez

15h37. Temps outrageusement ensoleillé. Les deux personnages de ce récit sont Lamine, un tunisien lambda (et qui ne se connaît pas en tant que tel d’ailleurs)
Rien à foutre de toute la journée à tenir ce poteau, à caler un mur, à recaler son avenir encore et encore.
Lamine miné par les remords d’une vie qui a filé discrètement entre ses mains a comme passe-temps favori comme bon nombre de tunisiens de se fourrer le doigt dans le nez en public.
C’est sa manière à lui d’emmerder le système, de s’opposer, de dire non. Les regards indignés des passants qui le dévisagent suffisent à lui insuffler une joie de vivre immense en dépit des aléas de sa piètre existence.

Ainsi, c’est tout un rituel qui se réitère à chaque fois. Avec les mêmes ongles mal coupés qui se démènent pour gratter cette même muqueuse nasale noircie par la pollution qu’il inspire à longueur de journée.
Par la suite, le génie de l’être humain fait que retourner la morve endurcie par la chaleur de l’air pour former des projectiles, soit un acte d’un naturel fabuleux.
Comme ses compatriotes Lamine était passé maître en la matière et il ne se lassait jamais de refaire indéfiniment les mêmes gestes d’autant plus que le plus palpitant dans l’expérience restait à venir.
En effet, ce projectile à la fois doux et ingénieux pouvait être lancé dans toutes les directions. Lamine ne manquait pas d’imagination. Et il trouvait toujours une nouvelle cible qui allait devoir supporter le poids d’une crotte de nez tant encombrante que légère.

16h39. Toujours la même position, avec trois victimes de plus dans le carnet de route de notre « Hitiste » héro d’un soir.
La Chéchia délavée de « Amm Hmed », le pare-brise d’une Opel Corsa ancien modèle et enfin le pelage d’un chat couleur grise (presque métallisée).

Lamine répondait à tous ceux qui lui reprochaient son excès d’animosité, qu’il fallait savoir ainsi profiter des petits plaisirs de la vie, que dieu nous avait gratifié d’un seul nez et qu’on se devait d’en prendre soin en échange de sa fonction…
Drôle de logique mais qui ne se défend pas moins.

في الجلاز بالذات دفينة على الطريقة الوهابية



قلنا السلام عليكم...
توا مدة صغيرة مشيت للجلاز في طقس الواحد يشتهي فيه يخرج من قشرتو فماش ما يتبرد شوية. عندي قريبي الله يرحمو وافاه الأجل المحتوم.
أيا سيدي وصلنا للقبر وفينا إلي دهش وإلي جابولوا الزهر...
نلقاو بجنبنا بالظبط فما دفينة متاع وليد صغير عمرو 18 سنة مات بدون سابق إعلام، لا مرض مزمن، لا شيء...
بداوشي هوما يحفروا من جهتهم وأحنا متوكلين على ربي.
وإلي زاد دوخنا في هذه الظروف المناخية الصعيبة، راجل واقف يخطب فيهم لابس تقول عليه الفنان منير الطرودي لحيتو مسيبة ويصيح ويعيط والعروق متاع رقبتو باش يخرجوا وهو يقول:
" كان بين والديه مكرم مبجل
ليوم في التراب باش ياكلو الدود
البارح بركة كان في دارهم بايت
ليوم يبات في قبرو وباش يتعذب عذاب مرير هو عذاب القبر ما يمنع منو حد... ويضربولو رأسوا بحجرة كبيرة..."

الحاصيلو الناس الكل مبهمة فيه موش مصدقين، ناس في الدفينة مستانسة تدعي ربي يرحمو، يكرم نزله، ينقيه من الخطايا كما ينقى الثوب الأبيض من الدنس... السيد هذا أذكى من الناس الكل قالك الناس تحفر وأنا نخوفهم خلي نمخجولهم مخاخم ونشربلهم عقولهم.
وبينما كان السيد في عز الكلام (كيما يقول عبد الحليم الله يرحمو)
بو الطفل طاح مغشياً عليه والناس تفيق فيه، و"الشيخ" إلي عمرو ما يفوتش ثلاثين سنة مازال مكمل حتى لين جاوه جماعة سكتوه وهو متخمر في تخميرة يا لطيف... تقول بسيكوبات يتبنين بالنظر للعباد وهي تتباكى.
برشة جبورة تاخو الكلمة وقتلي الناس تبدى في ظروف قاسية وما تفرقش بين الصحيح والباطل، وتبدى تهز وتنفض...
لكل كلام مقام ومش كل واحد حفظ آيتين من كتاب ربي باش يبدى يفلم على الناس...

lundi 25 mai 2009

Souvenirs d’antan


Doux souvenirs d’une époque passée, dépassée par l’axe des ordonnées, désordonnées, entassées, enfouies au fin fond d’une mémoire qui n’en peut plus de s’en rappeler.

Elle était là juste à côté mais hélas, elle n’est plus. Elle souriait, elle se marrait, maintenant elle ne pleure même plus. Elle s’appelait Douda. Mais en fait elle s’appelle encore ainsi. Elle vit encore non pas seulement dans nos cœurs comme le pensent certains mais dans un royaume lointain où il fait bon y vivre et où on se retrouvera d’ici un quart de tour double saut périlleux avant.

 

On le nommait le despérado, le dom juan, l’homme au regard de tornado. L’homme aux principes inébranlables qui ont fini par se morceler.

 

Je me rappelle de cette chienne, Diana de son nom, chiot de race pure qui a instauré en Tunisie sans le savoir le fléau du kidnapping des jeunes êtres innocents. Elle est partie pour ne plus revenir et c’est peut-être mieux ainsi.

 

Je songe à cette montagne, à tous ces êtres que j’ai connu, à tous ces liens, toutes ces ligatures qui se sont émiettées plus vite que prévu. Moi qui croyait les chérir toute ma vie… Désormais ils ne sont plus que des blessures parmi tant d’autres qui tentent tant bien que mal de cicatriser.

 

Verses-m’en encore l’ami… du Coca alcoolisé… Verses-m’en que je n’omette plus de ne pas oublier…

Verses-m’en, c’est parait-il le seul remède !

 

lundi 11 mai 2009

كلنا ضد برنامج حرب أهلية على الفضائية ت7




كنت ناوي ندخل في سبات ما يخرجني منو كان الله عز وجل ولكن ونظراً لما يتطلبه الوضع الراهن من تضحيات جسام في سبيل سلامة المواطنين والمنشآت، قررت نعمل زيارة خاطفة على أمل تحريك العقول الجامدة.

نهار الأربعاء هذا كان صدقني ربي وفي غرغور القايلة باش تشهد تونس حدث بالغ الأهمية ألا وهو نهائي البطولة إلي باش يجمع في حوار غير مباشر الإفريقي والترجي على الطريقة الإيطالية في الجولة الختامية. مع العلم إلي ها الفريقين عندهم مدة كبيرة ما تنافسوش بالشدة هذه على بطولة.

توا كي تخرج في شوارع العاصمة ما تسمع كان... "كان ما نهزوها نحنا نحرقوه الستاد"، "بطولة روحت حتى بالغورة"... ومشطرة كبيرة من هذا القبيل من الجمل إلي أكيد فهمتوا، تدل على رحابة صدر عالية.

ولكن الأمر ما يوفاش هوني. حيث شاءت الأقدار أن يكون الخصم متاع الترجي في هذه الجولة الختامية: النجم الرياضي الساحلي. هذا الفريق إلي عندو أحباء من أكبر هواة رياضات رمي الحجارة، وحرق الغابات وشتى عمليات التخريب ومباراتهم ضد الترجي في رادس لحساب ربع النهائي متاع الكأس السنة أو سيارات جمهور أهلي طرابلس خير دليل على ذلك.

الحاصيلو جو عام سريع الإلتهاب، يا بوك واحد يشعل سيقارو لاما نمشيو فيها كلنا زيزي.

أنا شخصياً ونظراً لكوني محب لجمعية ما عندها في السوق ما تذوق، نتصور ما عنديش خيار غير تشجيع الروح الرياضية.
يقول القايل الروح الرياضية آش مدخلها في ها الجولة الختامية ؟ من الأرجح تكون غايبة في كل الحالات.

لا يا سيدي هنا تغلط، أنا شخصياً باش نمشي للستاد نشجع مدافعي الروح الرياضية في كامل تراب الجمهورية : أعوان الأمن.
باش نهز معايا بلاكة كبيرة نكتب عليها:" خلية أحباء المتراك في حمام الأنف".

خاطر التونسي مازال ما فهمش أنو ملعب رادس وملعب المنزه وكل المنشآت إلي والدين أمهم، تتاحلهم الفرصة باش يستغلوها ملك للمجموعة وكي يخسروا ويكسروا الكراسي ويحرقوا سيارة إطفاء ماهوش إستعراض عضلات وإلا فخر كيما يتصور البعض وإنما شيء لا يجي من باب الإنسانية لا السلوك الحضاري لا حتى من باب الرجولية.
لذا إلي يخسر يسكر فمو، يتحلى بجميل الصبر، يهبط رأسو ويشد دارهم وإلا العصا لمن عصى وإلي جابها لروحو...
وإلي ما عجبوش الوضع تو نحكمو عليه بسيجور بستة أشهر في ثوب محب لجمعية تكور على الدود كيف جمعيتي...
وآخر دعوانا انشالله يخسروا الكل وما يربح حتى حد ولو للأسف الشديد، الشي هذا منطقياً مش ممكن .
في الأمن والأمان

vendredi 8 mai 2009

Pas le temps…




Pas le temps d’écrire.
Pas le temps de sourire.
Même pas le temps de lever la tête de l’eau.
Surtout ces derniers temps.
Et pourtant… Je prends plaisir à prendre mon temps.
Le temps d’une cigarette, d’une tasse de thé.
Il faut dire qu’avec le temps qu’il fait, nul n’est capable de résister à cette envie impérieuse de vivre.
Mais que faire quand le temps n’est plus ?
Quand le temps nous manque ?
Quand l’équation du temps devient inévitablement inéquation ?
Il faut dire que malgré tout, on peut prendre de temps en temps…
Une petite mi-temps.
Cependant, il faudra bien, s’y mettre à plein temps.
Pour finir dans les temps.
Je pense qu’il est temps d’y aller pour de bon.
J'essaierai de passer de temps à autres,
Et (Inchallah) je reviendrai en temps voulu !

mardi 5 mai 2009

Abattre les porcs… là est la (dis)solution




Vous en avez rêvé ?
L’Egypte l’a fait !
En effet, les pharaons viennent de s’illustrer sur la scène mondiale du ridicule, en affichant la ferme intention d’abattre tout son cheptel de porcs malgré l’avis de tous les spécialistes (notamment ceux de l’OMS) stipulant clairement que le porc n’a rien à voir dans la transmission du virus A.
L’OMS ayant même changé le nom du virus anciennement appelé « virus de la grippe porcine » et devenu « virus A » ou H1N1.

La Jordanie, visiblement jalouse de la fulgurante ascension de leurs amis égyptiens dans le classement international de la bêtise. Mais ils ne vont certainement pas baisser les bras pour autant, ils comptent aussi exterminer toute présence porcine sur leurs sols.

Le fait que seulement deux pays arabes musulmans aient pensé à cette mesure radicale nous fait deviner l’emprunte des religieux qui se sont surement exclamé de la sagesse divine qui a prohibé le porc aux croyants depuis des millénaires et qui a incité ces gouvernements à s’acharner contre des bêtes qui s’attendaient tous à finir dans l’assiette de touristes fortunés hébergés dans les luxueux hôtels de Charm Echikh et d’ailleurs… Mais qui sont morts (ou mourront pour les plus chanceux) d’un nom devenu trop lourd à porter, en ces temps d’épidémies…