Spleen baudelairien

Tu as laissé tomber toutes les femmes du monde pour épouser ta compagne la plus fidèle à savoir la tristesse.

Tu la tiens par la main

Elle te noie jusqu’au cou.

Tu y tiens comme un fou

Tu viens d’enterrer « demain »

Qui dit que tu vis ? Il n’y a aucune certitude à ce sujet.

L’important c’est de passer ce cap difficile, d’en sortir avec le moins de blessures.

Tu es habitué aux coups. « Mremdi » comme on dit. Ils ne t’auront pas aussi facilement.

Où est passée ta joie de vivre ?

Où est ton sourire légendaire ?

Elle ne mérite pas tes larmes !
Gardes toi au moins de les afficher !

Tu dis que c’est à cause de la Palestine ? De l’Irak ? Du Liban ? De la guigne qui te poursuit depuis ta tendre enfance ? De tes interminables études qui sont pourtant classées parmi les cycles courts ?

Je ne te crois pas !

Vas te baigner ! Et tout ira mieux tu verras !

Tu me crèves le cœur. Tu sais que je n’aime pas te voir ainsi.

La tristesse est ton pain quotidien ?

Pour toi la mélancolie, c’est la normalité et non l’exception ?

La vie te tourne le dos depuis ta naissance ?

Ressaisis toi cher ami !

Le destin a abattu tant de gens, certes. Mais toi, tu ne fais pas partie du lot !

Tu es d’une autre catégorie !

Tu es l’exception, la lueur, le seul et l’unique !

Tu es le magnifique ! Rappelles toi, nous deux !

Mon ami ! Regarde moi !

(…plus de pouls…) il nous quitte ! Vite appelez une ambulance !!!

[Texte dédié à celui qui ne se reconnaitra pas car il ne consulte pas ce blog]